Casablanca (Maroc). L’académie des Arts traditionnels a mis en place le premier cours marocain de conservation-restauration du patrimoine. Fondée en 2010 par la volonté du roi Mohamed VI, l’Académie des Arts traditionnels qui dépend de la Fondation de la mosquée Hassan II de Casablanca, est un centre de formation d’artisans d’excellence, placé sous l’égide de son directeur Khalil Mouallif et du sous-directeur chargé de la formation et de la recherche Abdessamad Haddadi.
Avec l’assistance de Roch Payet, ancien directeur du département des études de l’Institut National du Patrimoine de Paris, ils ont élaboré le programme de cours avec la participation d’experts du domaine aux niveaux national et international.
Pour cette première promotion, le concours a été ouvert aux diplômés des spécialités « plâtre », « bois peint » et « bois sculpté », savoir faire liés aux décors de l’architecture traditionnelle. L’objectif est de doter les professionnels sélectionnés, qui sont déjà d’habiles artisans, des compétences du restaurateur pour leur permettre de procéder à des interventions particulièrement critiques sur les monuments. Comme membre du corps enseignant, je trouve encourageant la manière dont a été mise en place l’étude des interactions entre la décoration architecturale et la structure pour aborder les interventions sur la surface décorée en fonction de son contexte, l’édifice.
Une orientation dont les formations actuelles ne peuvent faire abstraction. Simona Sajeva